LEO FERRE " C'EST EXTRA "

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" C'EST EXTRA " Paroles et musique de Léo FERRE en Hommage à la Bande des Quatre : Jacques BREL , Georges BRASSENS , Léo FERRE et Jean FERRAT . ( Partition refaite ) /// Voir un premier commentaire sur le Grand Leo, sous la video " AVEC LE TEMPS " sur cette même chaine./// " Bon Dieu, de bon Dieu, ce sacré, foutu piano, le v'là qui déconne juste au moment où ça devient urgent, attends Paul je vais appeler le p'tit ." J'espère qu'il est chez lui ce dimanche, et que sa cicerone ne se l'accapare pas trop, elle n'a pas besoin de lui toutes les heures. Dès le début il m'a m'appelé le p'tit. C'était en 1969 à 15 jours de l'enregistrement de " C'EST EXTRA ". A l'époque j'habitais au 17 rue Véron dans le 18e arrondissement à 600 cents mètres du " Moulin Rouge ". Le Grand Ferré téléphonait à ma voisine, une dame âgée, qui me rendait service à chaque fois qu'une personnalité me demandait. Je me suis donc rendu chez Léo, une fois au piano il restait près de moi, j'ai rien démonté et Léo dit c'est grave ? Non mais ça peut le devenir il me demande pourquoi. " Eh bien le piano aime la musique, pas les pièces de monnaie, surtout les 20 centimes de francs qui sont plus hautes et restent sur la tranche, entre les Touches et il y en avait deux. Depuis ce jour, même pour une petite sieste il fermait son piano à clef. J'ai connu Léo Ferré par un coup de chance. Le 21 novembre 1964, il téléphone au pianos Hamm rue de Renne dans le 6e Arrondissement, pour un Accord. La maison lui indique que Pleyel sont superieur en nombre d'accordeurs et plus spécialisé pour les concerts. Mr Roland Renier qui était mon chef de service, me demande d'y aller. Ce qui a plu à Léo; c'est d'abord la rapidité de l'accord en 45 minutes et l'égalisation des Sons, depuis on ne se quittait plus. Léo Ferré était un homme à principes il se complétait très bien avec la Bande des Quatre, ayant les mêmes Idées. Il disait souvant : " Pour une partie de cartes il faut être deux, mais pour la bataille on est mieux Quatre " Jacques Brel lui répondait : " Surtout que le mot Quatre reste invariable." Jean Ferrat se contentait de dire : on est plus sûr à Quatre, en cas d'éboulement." Georges Brassens conclut : " Le pluriel ne vaut rien à l'homme et sitôt qu'on est plus de Quatre, on est une bande de cons..." Léo était très affectueux, les copains étaient sacré - Il me disait : " Mon p'tit quand tu sens une couillonade, compte s'il le faut sur tes dix doigts et n'oublie pas le onzième que le pouvoir veut te mettre au derrière - Soit toujours sur tes gardes face à ces monstres..." La première fois quand je me suis adressé à lui en disant Mr Ferré : Il m'a regardé droit dans les yeux, pour me dire : " P'tit tu me dis Tu. " Là j'avais compris que j'ai gagné l'amitié d'un autre Grand poète. 1953, c'est l'année où un grand cinéma des boulevards, sous l'impulsion de Bruno Coquatrix, se reconvertit en music-hall : l'Olympia est né. 1953, c'est l'année où Gilbert Bécaud, un jeune homme qu'on va surnommer monsieur Cent Mille Volts. C'est l'année où Georges Brassens, révélé à la scène l'année précédente par Patachou et le succés à la Villa d'Este avec Gare au gorille et Hecatombe. C'est aussi l'année où Léo Ferré est considéré par la critique comme le plus doué de sa génération. C'est enfin l'année où un critique va prendre la peine de dire une ligne sur Jacques BREL qui a déjà accompli la moitié de son répertoire au Trois-Baudets : " Nous conseillons à mr Brel, qu'il existe d'excellents trains pour Bruxelles. " L'auteur de cette phrase était " Boris Vian. " En 1970 Pierre Mandes France a présenté le Grand Léo Ferré à François Mitterrand, suite à un meeting, ce dernier a dit à Léo : vous savez : Louis Aragon est fier de vous. Mais nous somme de 1916 tout les deux affirmatif répond Léo. Dès le début de l'année 1992 il a appris sa maladie et n'a parlé à personne. Il était souvent fatigué, le coeur n'y est plus, le 16 mai 1993, Léo m'apprend que son état de santé se dégradé. Je lui réponds, pour lui remonter le moral : " Léo... Oué dit-il Léo... Je suis là, je t'écoute... Léo si tu meurs je te Tue. " Il éclate de rire... ( J'ai les yeux mouillés ) Je passerai te voir... " Si tu ne viens pas c'est moi qui te Tue..." L'ami Léo est décédé le 14 juillet 1993 . J'ai appris cette triste nouvelle à Cimiez en pleine Grande Parade du Jazz. " A cet instant là, le son des Trompettes me disait " Tous les Grands de la Musique et des Notes, ne sont pas forcement aux mains des croque-morts, à un moment ou un autre, les Grands veilleront sur ceux que d'autre croque-notes surgiront." Ainsi va la Vie !... Et vivre... " C'EST EXTRA "
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